Venezuela : la diplomatie américaine accentue la pression
Le 26 mars dernier, l’administration de Trump a officiellement annoncé l’inculpation de Nicolas Maduro (ainsi que plusieurs personnes de son entourage) pour “narco-terrorisme”, offrant une prime allant jusqu’à 15 millions de dollars à quiconque fournirait des informations permettant d’arrêter le président vénézuélien.
Ce mardi 31 mars, Mike Pompeo, le Secrétaire d’Etat américain est allé plus loin en proposant un nouveau cadre pour sortir de la crise. Il demande à Nicolas Maduro mais aussi à Juan Guaido, représentant de l’opposition, de se retirer de leurs fonctions respectives afin d’organiser de nouvelles élections. Celles-ci seraient supervisées par un Conseil d’Etat constitué des deux camps.
Alors que l’opposition vénézuélienne apparaissait fragilisée et divisée depuis le camouflet subi le 5 janvier dernier, les Etats-Unis accentuent la pression sur le gouvernement de Nicolas Maduro. Jusque-là, Donald Trump avait ciblé le secteur pétrolier vénézuélien et les finances de Maduro et son entourage. Les annonces de ces derniers jours montrent que Washington veut aller plus loin et profiter d’un contexte changeant au Venezuela. En effet, la baisse soudaine et historique des cours du pétrole impacte fortement les finances du pays. Et l’Etat n’est pas préparé à affronter l’épidémie du Covid-19, apparue en Amérique du Sud début mars. Face à ce possible scénario catastrophe qui se profile au Venezuela, la diplomatie américaine prévoit que la position de Nicolas Maduro soit fragilisée dans les prochaines semaines.