Le Mexique boycotte le Sommet des Amériques

Depuis ce lundi 6 juin, la neuvième édition du Sommet des Amériques se tient à Los Angeles, sans Cuba, le Venezuela, le Nicaragua ni… le Mexique.

Joe Biden a en effet décidé de ne pas inviter les représentants de plusieurs pays dont les gouvernements autoritaires vont à l'encontre des principes démocratiques que le Sommet des Amériques doit représenter. Cette décision, très controversée parmi les gouvernements latino-américains avait poussé le président du Mexique Andrès Manuel Lopez Obrador à menacer de boycotter le Sommet. Ce dimanche 5 juin, “AMLO” a mis sa menace à exécution et ne participera donc pas aux débats qui se tiennent à Los Angeles.

La diplomatie américaine a rapidement fait savoir que la position du Mexique était compréhensible mais que le respect des valeurs démocratiques dans le continent devait prévaloir.

La situation est tout de même perçue comme un revers diplomatique important pour Joe Biden et l'administration américaine. Gabriel Boric, le président du Chili, a qualifié l'exclusion de ces pays comme une “erreur” de la part de Washington.

L'absence du président mexicain pourrait signer l'échec de cette édition du Sommet des Amériques puisque le sujet principal inscrit à l'agenda est le contrôle des flux migratoires depuis l'Amérique centrale vers les Etats-Unis. Joe Biden souhaite également proposer un projet de partenariat continental en faveur de la relance économique (Americas Partnership for Economic Prosperity).

La position d'AMLO face à Washington pourrait représenter un tournant dans les relations régionales. Alors que la région a été délaissée ou traitée avec indifférence par Washington ces dix dernières années, beaucoup de gouvernements latino-américains (notamment de gauche) affirment leur indépendance vis-à-vis des Etats-Unis.