Javier Milei promet une "nouvelle ère" pour l'Argentine

Lors de son investiture, le président a annoncé qu'il n'y avait "pas d'alternative au choc"

Javier Milei lors de son investiture dimanche 10 décembre à Buenos Aires. (Agustin Marcarian/Reuters)

Javier Milei est devenu officiellement président de l’Argentine ce dimanche 10 décembre lors de la cérémonie officielle d’investiture. Une cérémonie qui s’est déroulé sans accroc, mis à part une bouteille en verre jetée en direction du président lors de son passage sur l’Avenida de Mayo, qui a blessé un membre de la sécurité.

Dans son premier discours officiel, sur le parvis du Congrès argentin, le nouveau président a parlé d’une “nouvelle ère” pour l’Argentine et du début de la reconstruction du pays. Javier Milei n’a pas ménagé le gouvernement sortant en énumérant tous les indicateurs économiques qui illustrent selon lui le bilan économique désastreux dont il hérite.

Le président argentin a fini par annoncer qu’il n’y avait “pas d’alternative à un ajustement, pas d’alternative au choc”, laissant entendre qu’une cure d’austérité était à venir. Il prévoit en effet d’importantes coupes budgétaires dans les dépenses publiques en éliminant de nombreux ministères et en privatisant certaines entreprises nationales comme YPF ou Aerolinas Argentinas.

La cérémonie a également été marquée par la présence de figures internationales et notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky avec qui Javier Milei a longuement discuté. Plusieurs chefs d’Etat de droite de la région étaient également présents, tout comme l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro.

Durant sa campagne, Javier Milei a annoncé un pivot significatif pour l’Argentine sur le plan diplomatique. Le président argentin souhaite s’aligner sur l’occident en offrant un soutien inconditionnel à l’Ukraine face à la Russie, mais aussi à Israël. Un virage majeur alors que le gouvernement précédent avait noué des partenariats économiques et politiques avec la Russie et la Chine et souhaitait intégrer les BRICS. Javier Milei est contre l’adhésion de l’Argentine aux BRICS. Ce dimanche la nouvelle ministre des affaires Diana Mondino a annoncé en revanche que des discussions avaient été relancées avec l’OCDE en vue d’une adhésion formelle de l’Argentine.